Vous pouvez pas m'en vouloir, j'ai été franche

Publié le par Anne Fakhouri

C'est la rentrée !

(Et oui, mon sens de l'à-propos vous tue, je sais)

Bon, la rentrée, pour moi, depuis deux ans, c'est un peu tristoune. Pas de cours à préparer, pas de crayons neufs, pas de "ah nan mais attendez, vous pouvez pas me coller Kevin une troisième année dans ma classe, il va craquer, ce gosse et moi aussi, à force" ni de "qué, classe art & culture? Nan mais avec 10 redoublants du primaire et 3 AVSI, c'est une métaphore, nan? Dites moi que c'est une métaphore...".

Pas de pré-rentr... non, ça, c'est cool. PAS DE PRE-RENTREE. Du coup, pas de collègues qui s'abstiennent de faire ouvertement la gueule, voire, pire qui font comme si c'était vraiment bien de se revoir et de partager des projets super ouverts et funs ensemble.

La rentrée, ici, en Irlande, il n'y a que mes filles qui la font. Et c'est assez simple.

(J'ai une pensée compatissante pour mes amis qui doivent marquer 130 crayons - coucou Math' - acheter douze cahiers de format différent, des intercalaires carton-pas-plastique, trois boites de feutres et autres joyeusetés)

Les uniformes, des crayons de papiers et zou.

Vu qu'on a acheté tout le reste (workbooks et livres) à l'école en juin et que même, un bénévole les a recouverts... Oui, je sais, j'ai une chance de vraie biatch.

(A côté de ça, il pleut tout le temps ici)

Bon, je vais être franche: j'ai rien foutu de l'été. Pour la première fois depuis 9 ans, je n'ai pas touché à mon ordi de l'été. Rien. Nada.

A peine retapé un plan de roman. (J'ai essayé et c'était mou)

Rien de rien.

Je sais que je me grille à vie auprès de toute la profession en disant ça, vu l'ambiance "Stakhanov mon amour" du moment.

Cet été, j'ai bu des mojitos et du vrai bon pinard, j'ai rigolé, j'ai dansé, je me suis baignée, j'ai lu un demi-livre parce que j'avais bien plus envie de discuter avec mes amis que faire un truc que je peux faire tous les soirs de l'année peinarde, j'ai fait du yoga, j'ai déambulé la nuit en robe à bretelles, sans même un gilet, j'ai eu des coups de gueule, des coups de tendresse et des coups de soleil.

Rien foutu, je vous dis.

Et c'était bon.

(Et maintenant, telle la cigale, je suis oune pocco dans la mouise et septembre va être moins chatoyant de la Havaïanas, si vous voulez mon avis...)

Doonc d'ici décembre, il faudra que j'aie terminé au moins un des deux romans que j'ai en cours. L'un raconte comment Paris était tout petit pour les gens qui s'aiment d'un amour comme le nôtre, à la Belle Epoque, l'autre parle de muffins. A peu près.

Bonne rentrée !

 

(auteur en plein travail, quelque part entre l'Aquitaine et la Bretagne)

(auteur en plein travail, quelque part entre l'Aquitaine et la Bretagne)

Publié dans Niouzes

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